MG France, membre de la CNPL, réclame un contrôle accru de l’activité et de la facturation des plateformes de téléconsultation

Alors que les médecins généralistes font l’objet de campagnes de contrôles, MG France sollicite, au nom de l’égalité de traitement, que les plateformes de téléconsultation fassent l’objet des mêmes contrôles. 

En effet l’Assurance Maladie suspecte par principe toutes les cotations de consultations des médecins généralistes traitants effectuées la nuit, le week-end ou les jours fériés, réclamant au généraliste de justifier le caractère d’urgence de ces consultations.
Dans le même temps, alors que certaines de ces plateformes en font leur quotidien, allant jusqu’à afficher sur leur site internet les amplitudes horaires 6h/00h 7/7j, MG France n’a obtenu à ce jour aucune information relative au contrôle des cotations de ces plateformes et de leur justification malgré ses demandes. 

MG France a alerté depuis l’origine sur les dérives possibles de ces nouveaux modes d’exercice, que ce soit en matière de prescription d’arrêt de travail, de pertinence des prescriptions, de déstructuration de l’offre de soin mais aussi en termes de pratique tarifaires. Sans être entendu. 

MG France demande à chacun de ses représentants départementaux d’interroger la direction de sa caisse primaire pour réclamer qu’elle justifie de ses contrôles concernant ces structures. 

Pour MG France, si l’effondrement progressif du modèle économique de l’exercice de la médecine générale est bien une réalité, il ne doit pas conduire, ni justifier des pratiques professionnelles ou tarifaires qui s’avéreraient anormales. 

Source : Communiqué de Presse MG FRANCE du 4 octobre 2023

Estimant ne pas entendu, les syndicats de médecins refusent de signer la convention médicale de l’assurance maladie.

Le 28 février dernier, 6 syndicats représentatifs des médecins généralistes dont MG France et la FMF membres de la CNPL, ont annoncé qu’ils ne signeraient pas la proposition d’accord de l’Assurance maladie, ce qu’a regretté le ministre de la santé.

MG France membre de la CNPL, qui a pris sa position définitive au terme d’un vote en ligne, refuse un texte qui conditionne la simple mise à niveau du tarif de leur acte de base à des contraintes supplémentaires.

Le gouvernement n’a pas compris le malaise de cette profession, dont les effectifs sont sinistrés, dont la charge de travail augmente par l’effet domino des départs successifs des collègues et que certains politiques imaginent pouvoir facilement remplacer par d’autres professionnels de santé, sous-entendant que cette profession n’a ni savoir-faire, ni compétences propres, ni rôle spécifique.

L’assurance maladie n’a pas mesuré le manque d’attractivité de cette spécialité médicale complexe, aux lourdes responsabilités, avec un temps de travail de 55h par semaine, mais dont les honoraires moyens restent inférieurs de 40% aux honoraires moyens des autres spécialités.

Le départ de 40% des effectifs formés en médecine générale vers d’autres modes d’exercice que celui de médecin traitant devrait également faire réfléchir les politiques sur ce qu’il en coûte de maltraiter ce métier.

MG France qui a alerté depuis des années sur les problèmes démographiques et d’attractivité sans être entendu ne fera pas porter sur les médecins les conséquences d’un tel aveuglement des pouvoirs publics.

La santé des Français reste et restera au coeur des préoccupations des médecins généralistes qui feront, comme ils le font déjà aujourd’hui, le maximum et au delà pour tenter de faire face à cette situation dramatique, qu’ils regrettent amèrement et dont la responsabilité est clairement selon eux désormais celle de l’Etat.